Archives de catégorie : 2010

Médiathèque du Musée d’art contemporain de Montréal (MACM)

Plusieurs d’entre nous se rappelleront certainement (à moins que les chaleurs estivales ne leur aient trop tourné la tête!) la fameuse analyse SWOT que nous avions à réaliser sur la Médiathèque du Musée d’art contemporain de Montréal (MACM). Ayant de la suite dans les idées, le GESLA proposait au printemps dernier une visite de cette médiathèque dont nous avions tant entendu parler. C’est donc par un matin printanier, bravant les éternels travaux du quartier des spectacles, qu’une quinzaine d’Ebsiennes et d’Ebsiens curieux se sont rendus au MACM pour en apprendre davantage sur la documentation dans le milieu de l’art contemporain.

Madame Sylvie Alix nous y a accueillis et nous a livré un exposé fort intéressant sur les activités de la Médiathèque dont elle est responsable. Fondée en 1965 et ouverte au public une décennie plus tard, elle offre une très large gamme de services à sa clientèle et une collection de documents sur une multitude de supports. On y trouve des films, des cartons d’invitation, des affiches, des plans de salles d’exposition et, bien entendu, des livres. Au moment où les technologies progressent à pas de géant, cette richesse documentaire n’est pas sans poser certains défis aux responsables de la médiathèque. Près de 80 000 documents d’archives attendent d’être numérisés, de nombreuses images doivent être transférées dans un format de meilleure qualité, sans compter que la médiathèque souhaiterait se doter d’un système de recherche fédéré qui lui permettrait d’exploiter encore davantage la profusion d’information que recèle sa collection. Comme la Médiathèque fonctionne avec une petite équipe, il faut s’armer de patience lorsqu’il est question de projets de cette envergure. À titre d’exemple, madame Alix nous confiait que le catalogage rétroactif, entrepris lors de l’informatisation du catalogue en 1992, se terminera cette année, soit 18 ans plus tard.

Toutefois, la Médiathèque peut se targuer d’être à l’avant-garde! En 1996, elle mettait en ligne le premier site en art contemporain au Québec. D’ailleurs, si avoir du flair et aller au-delà des tendances est essentiel pour les artistes, cela est aussi vrai pour celles et ceux qui s’occupent de l’aspect documentaire du Musée. En effet, il faut savoir répondre aux attentes d’une clientèle à la fine pointe de l’art composée à 40% de conservateurs du Musée, l’autre partie provenant du public. C’est donc bien souvent à un travail de prospection que s’adonnent les bibliothécaires au MACM, ce dernier misant sur un réseau d’institutions internationales.

par Maude Laplante-Dubé

Commission de la santé et de la sécurité du travail du Québec (CSST)

C’est par un vendredi après-midi de mars froid mais ensoleillé que nous nous sommes présentés à l’édifice de la Commission de la santé et de la sécurité du travail du Québec (CSST) situé au 1199 rue Bleury au centre-ville de Montréal. Carole Bergeron, chef d’équipe, accompagnée d’Anne-Marie Picard et de Catherine Ferland, toutes trois bibliothécaires professionnelles, nous accueillirent chaleureusement pour nous présenter le Centre de documentation ainsi que la nature de leur travail.

Le Centre de documentation de la CSST se différencie de bien d’autres bibliothèques spécialisées du gouvernement par ses services destinés à une clientèle variée. En plus de répondre aux besoins en information du personnel interne de la CSST, le centre répond aux demandes en ligne et reçoit sur place des employeurs, des travailleurs, des syndicats, des avocats, des formateurs en SST, ainsi que des intervenants des milieux de l’éducation. Cela implique de pouvoir offrir des services diversifiés, rendus en ce moment par neuf bibliothécaires.

Un premier coup d’œil au Centre de documentation nous permet de constater qu’il possède une impressionnante collection de documents: monographies, documents juridiques, rapports d’enquête, brochures, vidéos, ainsi que plus de 8000 normes de sécurité publiées au Québec et au Canada, mais aussi provenant d’autres pays. De plus, le centre cumule autour de 180 abonnements électroniques. Fait à noter, les publications électroniques sont également dépouillées afin d’indexer des articles sélectionnés et les inclure au catalogue ISST.

L’utilisation du catalogue est privilégiée pour le repérage de documents puisque les documents ne sont pas classifiés systématiquement sur les rayons, mais plutôt selon leur ordre d’arrivée et de traitement au centre. Les documents sont indexés à l’aide d’un outil du Bureau international du travail (BIT), le Thésaurus CIS du Centre international d’informations de sécurité et de santé au travail. Celui-ci a été adapté en fonction des besoins de la couverture des collections du centre et de la correspondance à la réalité québécoise. Les activités de catalogage sont toujours faites sur place puisque les dérivations de notices y sont plutôt rares compte tenu de la spécificité des collections.

Les bibliothécaires nous ont fait part des différents défis que la pratique en milieu spécialisé implique. Concrètement pour le centre, beaucoup d’efforts doivent être déployés dans les activités promotionnelles : (1) formation des utilisateurs; (2) sensibilisation à l’utilisation des ressources du Centre de documentation par les instances décentralisées de la CSST dans les différentes régions du Québec ; (3) visibilité sur le site Web de la CSST. La gestion des acquisitions (particulièrement les licences d’utilisation), l’implantation de nouveaux outils informatisés et les procédés de veille informationnelle représentent aussi des défis constants permettant de répondre aux besoins évolutifs des clientèles d’une bibliothèque spécialisée.

Au Centre de documentation de la CSST, les bibliothécaires font toutes de la référence et doivent être prêtes à recevoir des questions de toutes sortes. Imaginez ; nos trois hôtes étaient toutes d’accord pour dire que la formation à la référence n’est complétée qu’après deux ans de service au centre. La diversité des questions leur permet d’acquérir une polyvalence et certainement beaucoup de satisfaction et d’enthousiasme. C’est donc dire que les efforts à fournir valent bien plusieurs chandelles.

par Simon Mayer